Smart contract
Connaître les Bases

Smart contract ou contrat intelligent : définition et fonctionnement

Avec la popularité grandissante de la DeFi, Decentralized financed ou finance décentralisée en français, on entend de plus en plus parler de smart contrat sans pour autant savoir de quoi il s’agit exactement et en quoi c’est réellement utile. C’est ce que nous allons découvrir dans ce dossier.

Qu’est-ce qu’un smart contract ?

Traduit français par contrat intelligent, le smart contract n’est pas un contrat au sens juridique du terme, mais un programme ou code informatique qui s’exécutent lorsque certaines clauses définies préalablement par le créateur du contrat sont remplies. Et ceci, sans avoir besoin qu’un tiers de confiance intervienne pour procéder à la réalisation du contrat. De fait, le contrat intelligent régit lui-même l’ensemble des interactions de manière autonome et automatique.

Dans la crytosphère, les smart contracts reposent généralement sur la blockchain l’Ethereum lancée en 2015. Sur Ethereum, chaque contrat intelligent est identifié par une adresse publique. Tout simplement parce que le contrat intelligent doit être public, irrévocable et prévisible. Autrement dit, tout le monde peut vérifier sur la chaîne de bloc sa bonne exécution. Raison pour laquelle, toutes les étapes d’exécution et de validation d’un contrat intelligent sont enregistrées systématiquement dans la blockchain utilisée afin d’assurer la sécurité des données et empêcher leur modification ou leur suppression. 

Par ailleurs, il faut savoir que comme les contrats papiers, la majorité des smart contract sont pour la plupart standardisés. Il est donc tout à fait possibilité d’utiliser des templates dont le plus connu est le ERC-20 qui permet la création de tokens sur le réseau Ethereum.

À titre d’information, les DApps pour applications décentralisées sont basés sur des smart contracts.

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Retour sur l’origine des smart contract

Pour l’histoire, les contrats intelligents ont été conceptualisés à partir des années 94 par Nick Szabo, un informaticien américain juriste et cryptographe. À cette période, Szabo avait proposé un écrit où il décrivait un protocole de transaction informatisé capable d’excuté automatiquement les termes d’un contrat. Plus tard, il propose d’autres écrits comme Smart Contracts : Building Blocks for Digital Markets ou Formalizing and Securing Relationships on Public Networks où il parle plus en détail de ses idées.

Toutefois, même si le concept a largement attiré l’attention des cypherpunks, à l’époque, aucune technologie ne permettait de réellement le mettre en application. Il aura fallu donc attendre l’arrivée du bitcoin en 2009 et plus spécifiquement la technologie blockchain pour réellement voir la première implémentation des contrats intelligents dans un système viable. Cette implémentation a été rendue possible car bitcoin repose sur un système de monnaie programmable utilisant le langage Script. Ainsi, chaque transaction est un contrat. Mais encore une fois la blockchain bitcoin avait une capacité limitée puisque sa machine virtuelle n’est pas Turing complète. Autrement dit, il a été limité de manière volontaire à des opérations procédurales.

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Ce sera en 2015 avec le lancement de la plateforme Ethereum que la véritable révolution va réellement commencer. De fait, grâce à son langage de programmation Solidity, Ethereum permet de créer des contrats intelligents plus complexes et surtout donne la possibilité aux développeurs de construire des processus évolués très rapidement. Aujourd’hui, de nombreuses plateformes comme Cardano, Tezos, EOS, NEO ou TRON utilisent le protocole de smart contract.

À quoi ça servent les contrats intelligents ?

Avant d’aller plus loin, il est important de savoir que les smart contracts ne sont pas encore aujourd’hui utilisés à leur plein potentiel. Pourtant, ils peuvent se montrer particulièrement utiles pour une multitude de choses, et pas uniquement dans le domaine financier. Pour l’heure, Bien qu’ils ne soient pas encore exploités à leur plein potentiel, les contrats autonomes sont utiles pour toutes sortes de choses.

Pour l’heure, les smart contracts sont généralement exploités dans le secteur de la finance. Tout d’abord, les contrats intelligents sont aujourd’hui très utilisés pour mettre en place les comptes multisignatures qui nécessitent de nombreuses signatures pour valider un transfert. Les canaux de paiement sur lequel se base le réseau Lightining et qui donne la possibilité à deux utilisateurs de faire des micropaiements entre eux fonctionnent avec des smart contracts. Les ICO (Initial Coin Offering), IEO (Initial Exchange Offering) ou encore le STO. Sans oublier les échanges décentralisés de crypto-actifs ou encore les prêts décentralisés et les organisations autonomes décentralisées.

À terme, les smart contracts pourraient être exploités dans le domaine du notariat pour automatiser les processus comme les passations de propriété ou encore les actes de naissance. Les assurances pourront aussi très prochainement être séduit par ces derniers. Et n’oublions pas aussi la chaîne logistique ou supply chain qui pourrait trouver un intérêt certain pour les contrats intelligents. Toutefois, en dehors de la finance, l’utilisation des smart contracts nécessiterait la présence des oracles qui s’assureraient d’enregistrer les données sur la blockchain.

Conclusion

En résumé, les smart contracts sont des protocoles informatiques qui ont pour vocation de faciliter et automatiser la négociation ou l’exécution d’un contrat pour éliminer tout manquement. Mais par-dessus tout, ils permettent de sécuriser davantage un accord entre deux utilisateurs grâce à la transparence totale et l’irrévocabilité de la chaîne de blocs. Par ailleurs, comme le smart contract s’exécute de manière autonome, il permet également de limiter les coûts liés à l’intervention d’un tiers de confiance. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un programme informatique. D’autant plus qu’il s’agit d’un code open source. Ainsi, il n’est pas à l’abri de failles que les hackers peuvent exploiter pour pirater le réseau. Évidemment, les développeurs redoublent à chaque fois de vigilance pour assurer la sécurité du réseau.

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